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       Nous, les Vaches Folles...

                                                                 - par  Emilie - 

                                Moi, la vache, mon plaisir était  de me trouver dans un pré à brouter une bonne herbe bien grasse pour me remplir la panse afin de pouvoir m'allonger dans l'herbe le temps de transformer tout cela en un délicieux beuvrage destiné aux humains ( mes amis...? ).

Mes amis? Que sont-ils devenus? Mes assassins !!Oh, je ne me faisais aucune illusion quant à mon sort final, mais même cela, voyez-vous, je  trouvais normal de finir mon existence dans un délicieux pot au feu entouré de navets, carottes, céleri, choux, j'en passe et des meilleures...Et les compliments que me faisaient les convives sur ma viande qui sentait tous les parfums de la nature dans laquelle j'avais vécu parmi les coquelicots, les trèfles à 4 feuilles (rares mais délicieux ceux-là),le chien-dent et les papillons...Même cette mouche que vous nommez Varron nous aimait tant qu'elle cherchait à se loger chez nous. Mais vous, pourquoi êtes-vous devenus si mêchants, si cruels , si barbares envers nous ??

Qu'aviez-vous besoin de nous donner comme complément alimentaire des déchets d'animaux que dis-je d'animaux, de carcasses d'animaux broyés, réduits en poudre ..?certainement afin de ne pas nous affoler nous les végétaliennes devant ces nouvelles mixtures pour nous rendre plus fortes, plus rentables pour votre porte monnaie...Ne pas nous affoler, ah, ah laissez moi rire car maintenant que vous m'avez rendu FOLLE, je sais aussi bien rire que notre mère Denis célébre, je veux parler de "La vache qui rit ". Hi, Hi...

Voilà, maintenant je fais partie de la prochaine charrette et c'est une "Vache qui pleure" que vous voyez passer, qui pleure sur son sort et celui de ces concitoyennes, toutes des êtres innocentes sans défenses et sans malices qui n'ont commises qu'une seule erreur dans leur existence, de croire en l'amitié ( même pas l'amour )des humains.

Je demande à votre grand chef responsable que vous nommez, je crois, Président de la République d'élever place de la Concorde à Paris une immense colonne sur laquelle vous y inscrirez les noms de toutes les défuntes occasionnées par votre holocauste afin que l'avenir se souvienne des camps de concentration dans lesquels vous nous avez exterminées .

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